Et d’un instant à l’autre Non pas que je ne sais pas quoi penser non pas que je me perds non pas |

Non pas que ma parole s’enfuit parce qu’elle est là ro|

Elle est là rocailleuse au milieu de ma gorge viendra son a|

Son avènement son a-vè-ne-ment-li-bé-ra-teur |

Et d’un instant à l’autre je sens que je ne suis plus maître |

Que mon souffle manque, que le hoquet s’interfère et interrompt |

RAAAH (respire, concentre-toi sur ta respiration) | 

Bon je | continue… | 

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Les enfants pleurent souvent en hoquetant, ça n’est plus arrivé pour moi | depuis des lustres. J’essaie de me souvenir ce que ça fait, | mais c’est assez difficile. | Pour hoqueter en pleurant, il faut ou bien | ou bien ne pas penser au regard des gens autour, ou bien être | certain que ce qui nous fait pleurer est un motif plus grave à nos yeux que la | possibilité d’être jugé. 

Je crois que je ne suis plus triste comme avant. 

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Je marche d’un pas différent, c’est normal. | en même temps mes pieds ont grandi, je suis | à taille adulte. Je ne me roule plus au sol. 

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J’ai l’impression d’avoir été entier, et qu’à force de me polir j’ai perdu ce que j’étais. 

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Je ne suis plus entier. 

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Et c’est pas très grave après tout, c’est comme ça et je ne peux pas | y faire grand chose, c’est naturel.

Je suis censé continuer et passer outre ?    | Sans doute.

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Il ne me reste plus qu’à me combler avec des choses différentes. Plus qu’à les trouver. 

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Puis la ville noire entre en mes habits râpeux.

Les nuits blanches sont longues, et dans ce froid affreux

Un blizzard étouffant froisse mon cœur carmin ;

J’ai mal et je grimace, enrobé par des ombres, 

Et s’extrait, sépulcral, un de ces cris en vain

Qui vibrent entre les murs comme une cloche sombre.


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