Vu les arrêtés préfectoraux récents,
Vu la loi de ??? Sur ???
Vu l’article 13 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1793,
Vu le nez aquilin, grec et rondelet du jeune St-Just,
Vu le nez grossier et infâme des poètes à barbe,
Vu l’omniprésence de la métaphysique dans nos petits doigts potelés,
Vu l’omniprésence de l’imagination dans nos bouches fétides,
Vu l’importance de la noisette de beurre pour ne pas coller aux rebords de la marmite,
Vu-l’aine-sur-scène
Vu

Nous inaugurons une nouvelle phase de l’histoire des idées du 17 octobre 2023.
Faim et épicerie dans la bouche infâme. J’écris pour le bouillon à 14 balles

Vu l’ensemble d’horreurs, vu l’anxiété, vu la proximité apparente de l’annihilation,
Nous voulons goûter un peu de sang mauvais avant de partir
Nous revendiquons le droit au carnaval, aux accordéons et aux mélodicas, dans l’objectif
de cramer la vieillesse à petit feu
Nous brûlons les forêts de nos illustres aïeux gardes forestiers poètes

Notre ville est mentale, notre cadastre cérébral, notre danse générale
Nous souffrons du sérieux et de l’humour

Nous revendiquons un droit à l’intensité
Valdingue valdingue valdingue valdingue valdingue
Nous revendiquons notre souffrance infernale, et les petits bouts de métal coincés dans nos ongles
Nous revendiquons l’importance de la vérité (et émotion, et pensée confuse)
Nous considérons que la vie est infâme et que nous sommes avant tout là pour le rappeler
Nous l’orgasme, la bite et le cul
Nous la providence est une jolie chose à contempler, mais la balle dans le pied est plus intéressante

Nous vitalistes, malheureusement
Nous l’identité, mais davantage en le rêve, et ce qu’il dit de nous

L’existence de la temporalité cinématographique

Nous croyons que Maître Gim’s n’a pas fait que des chefs d’œuvre.

Les poètes peine-à-vivre peuvent aller boire de l’essence
Pendant que les congres volent dans le ciel de bière