CARNET(S)
PESTE ET TREMBLEMENTS








































il faut bien — avant tout récit dire que très longtemps j’ai hésité d’avec le silence que c’est avec lui — que c’est d’enlui d’aveclui que j’en ai bavédesrondsdecuivre — que j’ai hésité entre ou tel inextinguibles non-dits —— que c’est avec lui que j’ai hésité ———— qu’il était parfois trop louradiant de présence pour qu’on ne se mette pas un peu à envisager sa chaloupe de grande garce — ou plutôt non plutôt que d’avec son idée j’ai hésité l’envisagement — que l’idée d’en faire relique m’avait traversé la bouche et que c’était plaisant d’en faire spectacles de mains et spectacles d’ombres et grand’guignol — aveclaboucheaveclabouche — on fait tout avec la bouche sur la bouche d’autre chose avec le grand émoi du corps accroché à la poutre avec la poutre en vénération c’est mon corps qu’on ânonne quand on me refuse cette hâleur





(il aurait fallu « qu’envisager » signifie — poser visage sur emboiter à chair sur une autre les composantes insubmersibles d’un beau visage d’inconnue ou d’une d’un trop cher-ère — tailler du visage dans quoiqu’ce’soye)






















où reprendre — si je digresse c’est parce que j’arpente un ventre offert avec la langue et qu’il est hors de question qu’il y ait des sentiers — on ne peut pas pré-établir le frémissement dans l’endessoushumide sous lesmuscles — c’est comme prévoir les dents c’est comme prédire les dents c’est comme un bulletin de prévention des dents des lèvres c’est comme des lèvres qui se tairaient ———— et voilà j’aurais pu m’en faire l’enfance de ce leurre de ce toutunprogramme —— et j’ai hésité entre tout ça et la lèvre tue







cette danse ? ————— s’y compromettre jusqu’à la lie je te dis la lie la lie la lie la lie jusqu’à la lie jusqu’à jusque là j’en ai jusque là tu l’as vue celle là tu l’as vue ‘tention la lie je te dis compromets toi totalement dans la danse essouffle ton muscle va jusqu’à cette proposition paradoxale qui fait que la puissance énonce que quelque chose se doit de se mettre à l’énonciation elle est énonciative cette lie qui s’embouche à ta bouche d’en boire la salive à même la cavité grande que tu m’en sois lacoursetandisquelesétoiles sont là qui s’empiffrent de lumière















époque de l’essoufflement et de la renoncée —— équivaloiràreveniràcevisage-bu-non-bu-ni-vu ni-retrouvé-mais-en-toucas cette aimance à la boucle du front
dans le giron de l’averse j’avais je me souviens replacé ses mèches en désordre pourdécorersonfront lavai-ri mavaifaitdes ronciers de sourires et j’avais effleuré un cil sonoeilplisséduncou et lavai ri j’avais touché la boucle effleurementrèsloin rienquàpeine de son haut-visage du froncrânavecdel’adorée-peau-dessus bouclezétaisursatête trobienrangées éjavais défait cette houle ce renversement courbé à l’arrière de sa nuque j’avais je me souviens replacé mes espoirs sur sa nuque équivaloirencoreàdigresser enpériphérie de la houle et je me souviens j’avais touché sa tempe eplacédes grozespoirs sur sa nuque et la forme qu’elle aurait légué en mémoire à ma main ou à ma tremblance à monrêvenmoiteur cette moiteur qui embuait mon oeil rafalé la ventraille en pleine poire venmauvai venmauvai dont j’étais l’équivalent à l’embouchure de la rue — et bien cette époque là le corps s’éloignait faisait le pari de la course et tout se désagrégeait





























on y reviendra
cette coursaccession ce chemingranbranlant quantouluniversemetenbranle dictame de la gorge goutée par le toubout de la lèvre au jour où Créateur livrera son dictame moi le lunaire du Kermanshahân j’irai postuler pour un giron de peau on y reviendra
j’avais le tremblement de sa mèche au bout de la main j’inventai des façons de courir sur sa peau j’en exerçais la molleur et j’ai posé une cou-ou-ou-leur euh une pardon une wow pardon une cou-couleur sur ce feu dans les tempes /DESDEUCÔTÉS/ ça fait ça cette envie de plonger dans toute l’étendue de sa nudité c’était comme se mettre à Croire ou contracter la peste/ PESTE ET TREMBLEMENTS VOILÀ LE MOT DE MA CHAIR quand je désire/ j’avais au bout de la main là sa mèche j’inventai des façons de la caresser des façons de paniquer quand je ne savais plus comment appréhender son toucher d’unefaçonquinesoipas j’ j’ jenesé jenesé comment mais inventer des dictames de son corps y penser là comme l’avenir de son rythme
au jour où le DIEU dictera son acte à l’oreille de moi-enthousIasmÉ
je parlerai de l’étendue de sa nudité
au creux de laquelle j’eusse voulu me ToRrdre

















histoire d’une prolifération dictatoire dans la bouche demoiRythmÉ
(H)
une erratique de la voix qui finit toujours en dehors de son axe il s’agit comme d’essayer de me tenir en laisse en me collant à même là
DANS LE BLANC/NOIR D’UN CARNET(S)//mon remplir ira s’en faire un plein-ventre//je ne sais pas qui mes phrases perdues qui me les arrache mais jtepromet—sijlecroise—il se pourrait qu’alors ce soit ça c’est laVie quipassenmoi—vous—toi que je désire ou danlequel je chie





































forme de vie
qui grouille là tu vois là qui grouille et prolifère et n’en finit pas de brouter la boue d’en penser des mirages et des j’en ai plein de ces scintillements pour qualifiants depour tes mains t’en fais pas des sandankr non plus j’aurai de la scintille pour ta main offerte— périlenlaTREMBLURE
j’ai contracté la lumière aveuglément sans me prévenir
dans la hargne d’un tourbillon




























et depuis il y a à dire
pas trop loin de cette hurlade l’impériale gueulante dans la jure la jure que tu balaies de l’oeil dans cet éclair mal dirigé javailetremblementdesamècheauboudelamainsoncorpsqui-soncorpsqui-euh-soncorpsquilànesarrêtepasdemecouperlaparolepourmedirequelquechosed’ d’und’unenuitpasséprèsdesanuditéjejouecontrelamontr’ je joue contre mon crâne ma pensée qui se fait de grouillements ça point ça se ramène ça ramène sa gueule c’est inopinément que ça m’obsède et que tout crie et je joue oui contre moi oui je joue contre mon crâne qui en décidera toujours autrement qui me ramènera toujours pileLÀquandjeveuxdireJ’AI quelq’ ue chose à dire me ramener son visagelevisage d’elle enfin d’elles enfin de lui aussi d’eux tous j’avais voulu qu’il me montre qu’au foyer d’un rayon on éprouve la même inscrutabilité quanlalangue se raidit me ramène hors
sans cesse ramené hors avec myriades de souvenirs bus
et de mains collées à soi
c’est peut-être comme ça que j’ai l’hurlade PESTE ET TREMBLEMENTS — IL FAUT dire que ce n’est pas au choix que c’est toujours et la peste et les tremblements qui sont qui s’ ah j’
j’ai je