t

s
vi
i
te
j’ai
eu
l
a
sensation de brader mon corps
pour
des
mains
ogreuses
cloutées
avec
d
es
pulpes
enflées
au
bout
et
de
m’adon
ner
à
l’extase
digitale
d’
une
poigne
de
grogner
qui
sarclait
de vacarme
l’allongement
de ma
courbe
m’emplèvrant
comme un sac
faire
une plèvre
avec
mon
corps
nu
je suis une carne
ahmevoilàtout
pestantde
l’indécrassable
souille
de la carcorpsnenu
barbaque
leurs longs
sticks
de
PEAU
— et depuis
je suis
devenu
maigre
et je
réduis l’espace
que
les mains
peuvent
pétrir
c’est comme
courir
avecleconglomératgrouillant derrièremoi
— me voilà qui pestifère encore à l’encontredesextases mal bruissées de l’exploseviequigratteàmatrogne —
qui
sarcle
la
vertèbre
de
la
lumière
très vite
j’ai
cru
la
lumière
inattaquable
protégée
par
la
vibration
le frémissement d’une belle viande abritant des boyaux qui battent —
un jour
elle était nue carn-elle chair magnifiante peau brillantée comme ciélée devant moi et ma tremblante silhouette amaigrie amarante chaleurante d’yeux écharpes autour de son cou
elle
m’a
demandé
en épousant du beau feu de cigarette
pourquoi
je contractais
mon ventre
j’ai
répondu
avec
aplomb
que
j’avais la mémoire
courte les bras fluets
et que j’oubliais parfois le nom de mes toucheurs
et depuis
j’ai
maigri
et
à mon grand dam
je réduis
l’espace
entre le corps
et
les
mains