poésie
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dans un abat-jour
je vis dans un abat-jour de coton dans un abat-jour je crois qu’il m’enserre depuis un tempsvisqueux avec la pluie d’ocreet longue comme on n’en a plus l’idéeavec des filins qui s’étirent d’un métier très hautdes tricots dorés en forme de silhouetteils glissent avec la toile je vis dans un abat-jour blanc qui laisse des…
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TRYPTIQUE/MÉMORIAL
demi-jour/vieux jardin/souvenir ça s’engrosseparterre ça sent les feuilleslesparterresengrossésfleurantlagrandejouedesfeuilles —ici ça sentlessoleils rapiécésd’icije dédaignedugouvernailje m’emporteau passageà engrosserle solflorescantde toutemasombre extaselabeautéde s’effondrersous laterredans uneamorationbienditedans l’amorationrécitée —commeun versetmagnifiantdessinédansuneflaquede cendreportantà lahâtela plus secrètelumière —la beautéàdemijouréed’unfragmede terre—decettephtisiquecetenvoyeà la va-viteàserompre lecrijem’ourdissansgouvernailà l’affûtoffert entieràcesombreéditmontumulted’extase malcontenu(e)insoléd’ungravedemi-jourmal transformédu faitde l’inexpérienceinsubmersiblede l’éclatjenebronchequ’à demicontremasoif-lunescentejelasaisinsurmontable malgrécettesalivedontjeme gavecettefaimtraversielledanslaquellefoncièrement je m’éprouvecommesur laligne briséed’unhorizonmarinsurladunettetoujours-cedemi-jouréchappantimposantdansl’insaisi —jemedissuaded’enriendire etcettelunescencecéllébréequejeporteà lahâteàlafloraison dira-t-onquandà cedemi-lumineuxqui écrase…
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Baroud
« I know the voices dying with a dying fallBeneath the music from a farther room » T.S. Eliot, « The Love Song of J. Alfred Prufrock » « Não é bastante não ser cegoPara ver as árvores e as flores. » A. Caeiro [F. Pessoa], « Poemas Inconjuntos » 1. Lentement. … On a fait une cérémonie pour l’arbre mort, dont…
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TORCHON
sur quelques vers d’Ahmad Shamlu à Iraj oh ce n’est rienau fond ce n’est vraiment rienoh oh tu saisoh ce n’est rienoh et puis tu sais aufondtout çatout çace n’est au fond que trop rien t’inquiète pas vac’est comme çaet puis bonen vérité et ça tu sais bienc’est rien tout çaça remuec’est toutça s’ébranle surtemps…
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Grâce
Je parle de l’amour au goût du sel, De cette vague qui claque sur mes chevilles, Qui vibre dans mes oreilles ; et c’est déjà la fin
